Si vous êtes politiquement correct, c’est-à-dire pusillanime, et un peu hypocrite et portant le masque de Janus, et parlant le Ta’arof, ce site n’est pas pour vous. Ceux qui cherchent la langue de bois sur des dogmes, n’importe lesquels, ne devraient pas perdre leur temps avec ces carnets.
Si vous croyez que l’économie, la politique et la psychologie sont des sciences exactes, lisez autre chose. Il n’y pas de sciences humaines, il n’y a que l’humanité avec ses contradictions. Si vous cherchez des révélations, lisez les pages people des journaux. Je serai la première étonnée si, en me relisant, je trouvais une idée neuve qui n’ait pas déjà été exprimée ailleurs.
Pêle-mêle, je présente des scènes de vie : j’ai vécu ou emprunté des faits, j’ai changé les lieux et les noms, j’ai brouillé les pistes autant que possible, sans ne jamais rien inventer. Le contenu n’est pas toujours cohérent. Parfois, en se contredisant, on peut mieux mettre le doigt sur l’essentiel, là où ça fait mal, là où on se fait peur. Le conformisme académique n’est pas mon truc non plus. Les experts s’en chargent, merci à eux.
Politiquement, l’Occident est hypocrite et arrogant. Il a aussi sa facette de Janus.
Socialement, l’accélération de l’individualisme et de la marchandisation est devenue liberticide, même un poison mortel pour la démocratie. Cependant, le libre arbitre et la liberté d’expression sont encore bien présents. L’acceptation des débats démocratiques tels qu’ils s’y pratiquent est le résultat de plusieurs siècles d’évolution des mentalités, de conflits, de résistances religieuses, sociales et politiques. C’est précisément cette liberté d’expression qui me permet d’écrire en Europe et non pas en Iran.
En Iran, nous avons manqué cette évolution et notre société est pourrie parce que notre culture est celle de la peur. Un jour, quelqu’un disait à la radio : « Écrire, c’est stopper la pourriture. »