Résister à l'Islam Politique

Cul-Terreux & Dahâtis دهاتی

En Iran, le terme Dahâti دهاتی , villageois-pouilleux-inculte, cul-terreux, en dit long sur le rapport que la société a avec ceux qui travaillent la terre.

Cul-Terreux & Dahâtis دهاتی

Le tag sur le mur lit : Imam Khomeini [a dit]: les tribus et les provinces [Ashayer] sont les réservoirs de la Révolution…[photo: IRNA, 2017]

La Révolution n’a tenu aucune de ses promesses… peut-être que les Ashayer restent les seuls lueurs d’espoir pour en finir avec la Révolution Islamique qui dure depuis trop longtemps et qui a corrompu et détruit bien plus que de construire.

La société urbaine iranienne n’a jamais eu d’estime pour les paysans, fermiers ou agricultures.
Comme toujours, ceux qui possèdent la terre sans se salir les mains, les rentiers, jouissent de l’estime sociale. À contrario, les paysans ne sont que des citoyens de seconde zone, de l’arrière pays où tout est sale et grossier.

En Iran, le terme Dahâti, villageois-pouilleux-inculte, cul-terreux, en dit long sur le rapport que la société iranienne a au 21ème siècle avec ceux qui travaillent la terre. Dans la pensée collective, appuyée par les dogmes et les superstitions religieux, la terre est sale et les animaux sont impurs/nadjes, et par conséquent tous ceux qui sont en contact direct avec ces deux élément sont souillés.

Les citadins aiment se balader et prendre des jolies photos des champs au printemps, des troupeaux de moutons qui paissent.

Mais qui prendrait le temps de discuter avec l’agriculteur ou le berger, le cul-terreux, se rabaisse. Si les citadins s’adressent à eux, ce sera sur un ton paternaliste et de donneur de leçons.

Les quarante ans de théocratie ont empiré les divisions de classes sociales. Aujourd’hui, les villageois et paysans quittent leurs terres par manque d’eau;. Il n’y a aucun avenir pour eux dans les bidonvilles de la République d’Islamique d’Iran. Quand les Dahâtis, les populations de provinces se sont exprimés en décembre 2017-janvier 2018, la théocratie les a taxés d’espions et agents à la solde des puissances étrangères.
Pourquoi Téhéranis ont hésité si longtemps pour les suivre, et si mollement?

Ayez pitié de la nation qui abrite mille croyances, mais qui est dépourvue de religion.

Pour le moment, c’est peut-être la seule réponse possible.

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