Résister à l'Islam Politique

Iran une Dictature Nucléaire

La dictature nucléaire est grotesque et sinistre. À l’image de la République Islamique et de sa plèbe. En Suisse, la théocratie grotesque se mue en colonialisme.

Iran une Dictature Nucléaire

Donc, les dénommées «négociations de Genève sur le nucléaire iranien» reprennent. La dictature nucléaire est en marche.

Bien ! II faut que les gens se parlent pour trouver des solutions aux problèmes qu’ils créent eux-mêmes par bêtise.

Schématiquement, l’Occident cherche l’assurance que l’Iran ne développe pas des armes dangereuses que l’Occident ne pourrait contrôler. L’Iran, qui jure depuis longtemps qu’il s’agit d’un son programme civil, voudrait qu’on le croie sur parole, mais teste des missiles Sejjil en septembre 2013. Depuis quelques décades, l’Iran est pris à la gorge par diverses sanctions. Les derniers interdits internationaux touchant les transactions bancaires, ont fait comprendre à la République Islamique que, pour survivre, elle se doit de trouver un visage acceptable pour le monde extérieur. Finis les soliloques agressifs d’Ahmadinejad et son look de vieux révolutionnaire.

Le nouveau bouffon de Téhéran, le Président Rouhani, est souriant, jovial, avec un air d’ayatollah fringant et bichonné. Les négociations de Genève de la mi-octobre étaient un exercice de « feel good » pour les participants. L’Iran a resservi sa soupe, ASH GHALAMKAR, avec le sourire; l’UE a enfin trouvé une occupation médiatisée pour Mme Ashton, les Américains ont cherché à retrouver le crédit perdu au fil des décennies.

En marge, Russes et Chinois ont observé en silence: les premiers vendent des centrales nucléaires aux Iraniens, les deuxièmes troquent des produits dont les pays avertis ont interdit l’importation contre le pétrole iranien.

Le facteur Suisse

Dictature nucléaire, Suisse
Dictateurs nucléaires en négociation en Suisse. Les journalistes iraniens présents à Genève étaient muets sur le pays visité. Ils n’avaient aucun curiosité.

Genève se revoit en hôte international et maître de cérémonie. Il est difficile de croire que les petits Suisses, pauvres en richesses naturelles, aient discuté avec l’Iran, 40 fois la taille de leur pays et producteur de pétrole, des raisons de l’abandon du nucléaire dans leur Confédération ; cela aurait été un manque de savoir-vivre.

Les Iraniens, tout aussi polis, n’ont pas voulu embarrasser leur hôte suisse par des questions insensées, telles que pourquoi l’Iranien n’achète que 0.0000359766 franc suisse avec un rial (ou 123,216 rials pour un soda sur une terrasse genevoise)? Ou pourquoi les Helvètes n’ont pas exécuté un seul condamné depuis 1942?

La dictature nucléaire

Passons. L’actuel (nov.7-8/2013) rendez-vous à Genève, entre les Iraniens et P5+1 groupe permettra, qui sait, d’arriver à se parler encore, avec toutes les options sur la table pour toutes les parties. La République Islamique est perdante dans ses politiques fielleuses au Moyen-Orient : Syrie, Palestine, Égypte, Iraq etc.…

Au pays, l’économie est de pis en pis, les prébendiers et autres profiteurs conduisent des 4X4 luxueux à Téhéran pendant que Monsieur et Madame tout le monde crèvent pour couvrir les frais de base. La population grogne, et les Iraniens ont de moins en moins envie de crier : « l’énergie atomique est notre droit absolu ».

Aujourd’hui, les Iraniens ont besoin d’espoir pour de meilleures conditions de vie. Pour maintenir l’entente sacrée, la République Islamique a besoin d’argent et vite. Paris valait bien une messe pour le futur Henri IV de France ; quelques lettres de crédit vaudront la présence des inspecteurs en Iran. Le Guide Suprême, Ali Khamenei, décidera en faveur du moindre mal pour lui et ses fidèles sbires, les Bassidjis et les Pâsdâran.

La dictature nucléaire iranienne: épilogue

Afin d’accréditer le sérieux de l’opération de charme à Genève, la République Islamique a effectué quelques petites retouches cosmétiques d’«ouverture» à Téhéran. On s’est même aventuré jusqu’à dire que Khomeini n’était pas d’accord avec le slogan «Mort à l’Amérique». Trop gros pour passer, la République Islamique a rétropédalé. Mais les vagues de censure continuent dans le pays et si quelques mécontents ont été libérés, d’autres ont pris leur place.

Le blabla « des options sur la table » est un épiphénomène et ne changera rien à trois données:

  1. l’Iran du Velayat-e faqih est une dictature sournoise et bien huilée.
  2. Quelques 15 à 17 installations nucléaires sont présentes sur le sol iranien; on chipotera longtemps pour savoir si elles fabriquent de l’électricité pour l’orphelinat du coin, ou si elles enrichissent l’uranium pour l’agriculture, la médecine (?!) ou des grammes d’uranium pour un missile.
  3. La fierté mal placée des Iraniens, TAASSOB, les mène à se focaliser sur un monde imaginaire, bourré d’ennemis et d’anges sauveurs, d’où il sera de plus en plus difficile de s’échapper.

Le programme nucléaire iranien est une assurance de survie pour la République Islamique depuis le début de l’aventure. Quand l’histoire a éclaté au grand jour, la République Islamique en a fait une cause nationale, aidée en cela par les maladresses et la myopie des Occidentaux, et aussi le TAASSOB, la fierté nationaliste mal placée des Iraniens.

La censure et la propagande de la République Islamique ont fait du nucléaire la solution-miracle pour les maux du pays. « L’énergie nucléaire est notre droit absolu ! » a été l’un des slogans favoris des Iraniens à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Aujourd’hui, le cœur n’y est plus.

Non! L’énergie nucléaire n’est pas notre droit absolu. Le droit absolu pour chaque citoyen est de pouvoir grandir dans son pays, avoir confiance en son avenir, gagner sa vie et mourir en paix. Le droit absolu de chaque Iranien est de pouvoir vivre chez lui sans craindre l’arbitraire de despotes, et d’être protégé par son gouvernement. Il ne doit pas se faire éliminer par des crapules d’hezbollahis à Tabriz, Sanandadj, Abâdan, Zahedan ; ces mêmes crapules qui ont tué à Vienne, Coppet, Genève, Paris, Londres, Berlin… en toute impunité grâce à la complicité des gouvernements européens.

Nous les Iraniens pratiquons le déni des réalités, nous adorons les théories du complot les plus farfelues. Comme nous fuyons comme la peste les dialogues positifs entre nous, et pour ne pas perdre la face, nous concluons que ce qui arrive dans notre pays est la faute des autres; nos régimes politiques sont imposés par les grandes puissances pour le vol organisé de notre pays, de son pétrole et ses diverses richesses; l’énergie nucléaire fera peur à nos ennemis et, du coup, nous serons craints et respectés … et j’en passe.

Un pays fort est celui dans lequel ses habitants libres vivent en paix, sans peur du lendemain.

Ceux qui crient que l’énergie nucléaire est notre droit absolu veulent ignorer quelques questions sur le nucléaire.

Avons-nous besoin de centrales nucléaires en Iran? Certes oui, répond officiellement la République Islamique, pour le jour où nous n’aurons plus de d’énergie fossile pour produire de l’électricité. À cette question, ennemis et amis de la République Islamique répondent à l’unisson: «les Anglais et les Américains ont énergie nucléaire, pourquoi pas nous ?» L’envie, l’émulation, TCHESHM-HAMTCHEMI, remplace souvent le pragmatisme en Iran.

On se fiche bien de savoir que les Anglais et les Américains ont l’énergie nucléaire. Pourquoi ne pas envier leurs universités, leurs bibliothèques, leurs concerts, et surtout la liberté et la confiance de leurs citoyens? Et si, dans l’Iran d’aujourd’hui, on se préoccupait des pertes d’énergie colossales du réseau électrique (30-40%), et du gaspillage indécent des usagers? Pourquoi ne pas investir dans la recherche d’énergies renouvelables? D’ailleurs, quand on n’aura plus de gaz ou de pétrole à vendre, avec quoi pourrons-nous payer la maintenance du nucléaire ?

L’Iran est situé sur une faille sismique. Rien qu’en 2013, trois tremblements de terre ont secoué l’Iran, et ne parlons pas de Bam en 2003. Selon le CNRS, en Iran, où l’habitat n’est pas adapté aux éventuels séismes, et où les secousses sismiques causent la mort en moyenne de 5 000 personnes par an, de nouvelles études sur les normes parasismiques seraient nécessaires.»

Au lieu de penser aux normes parasismiques, on construit des installations nucléaires. À une petite centaine kilomètre de Boucher et de sa centrale, le séisme a été de 6,3 Richter, en avril 2013. Le Japon, pays industrialisé, organisé et discipliné, qui était, pensait-on, le pays le mieux préparé en cas de catastrophe de nucléaire, fait toujours face au désastre de Fukushima en 2011. L’ardoise est terrible en terme de vies humaines et de charges financières. Pouvons-nous présenter un scénario crédible face à une catastrophe nucléaire civile en Iran? Avons-nous les moyens, humains ou financiers de notre mégalomanie nucléaire?

On fait peur aux pays voisins à juste titre. Les retombées d’une catastrophe nucléaire ne s’arrêtent pas à une frontière. En 2006, lors des commémorations des 20 ans de la catastrophe de Tchernobyl, les médias iraniens n’en ont pas parlé, sujet tabou au pays des ayatollahs. On se demande si les défenseurs de notre droit absolu au nucléaire sauraient trouver, Tchernobyl, Sellafield ou Three-Mille Islands sur une mappemonde.

Dictature nucléaire: un désastre

Si même l’on échappe à une catastrophe nucléaire, qu’allons-nous faire des déchets qui s’accumuleront au fil des ans? Disparaîtront-ils par la magie de la prière du vendredi? Les stockera-t-on à la va-vite, bien loin de Téhéran, en attendant le Mehdi?

Et après ? Notre économie débile est basée sur la vente de pétrole brut. On importe de l’essence frelatée ; depuis la guerre Iran-Iraq des années 1980, nos raffineries sont dans en piteux état. Nous n’avons pas d’industrie : les quelques usines de montage déficitaires ne créent pas de richesse nationale. L’économie de services n’existe pas: qui, de l’étranger, voudrait se soumettre aux contraintes de la vie imposées par la Théocratie iranienne? Même les Iraniens de la diaspora les plus naïfs rentrent écœurés, après une dizaine de jours de vacances à Téhéran.

Nous importons 50-70% de nourriture et 80% des biens consommés dans le pays. Quand le pétrole et le gaz tariront, qui payera pour le démantèlement des réacteurs ou autres sites vétustes, dans 20-30 ans? Il nous faudra des milliards en devises lourdes et non en monnaie de singe, le rial.

Le blabla nucléaire continuera et on chipotera sur des virgules. Le « feel good » affiché et les sourires de circonstance joueront, peut-être, leur part à Genève. Bien! Quand et si les Occidentaux se satisferont des bonnes intentions de la République Islamique, ils passeront à autre chose. L’Iran obtiendra, peut-être, quelques ouvertures dans la masse des sanctions et embargos. Les lettres de crédit serviront à saupoudrer les Pâsdârân et autres profiteurs.

En Iran, on continuera à sommeiller dans un environnement pollué, la propagande et la censure, de vivre au jour le jour, pis, d’heure en heure. Si on en a les moyens, on enverra nos jeunes vers l’Occident pour une vie meilleure: une estimation grossière est de 15’000 départs définitifs par année, légaux ou illégaux ; la République Islamique se refusant de trouver des solutions à l’inflation galopante et au chômage endémique. Ses opposants prolixes se chamailleront sur les mérites d’une odelette. Les minorités du pays continueront à se taire pour survivre. L’abolition de la peine de mort n’est pas pour 2014.

Tout cela est grotesque et sinistre. À l’image de la République Islamique et de sa plèbe.

Pour gommer cette image, il nous faudrait avoir le courage de parler franchement entre nous et trouver la force pour crier haut et fort: « Gom Show » à chaque fois que l’on croise un mollah ou un barbu Islamiste.

Pour exister, on doit se rebeller. Face à tant d’apathie, il faut être vraiment naïf pour y croire.

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