Résister à l'Islam Politique

Académiques et mauviettes en Iran

Académiques en Iran? Des mauviettes.
Être prof en Iran? Des mauviettes. Le prof s'accommode aisément à la censure Islamique et accepte les humiliations, pourvu qu’il puisse optimiser sa situation personnelle par mensonge, hypocrisie et corruption. Il est l'Acrobat de Picasso.
L’Acrobate est le portrait des académiques et mauviettes: Sans vocation, marchant sur sa tête, à côté de ses pompes et dans le sillage du Führer, Khamenei.

Académiques et mauviettes en Iran

Nous pensons que la tyrannie islamique iranienne se maintient parce qu’elle repose sur un large soutien de la population. D’une part les citoyens qui pourraient agir se défilent en reniant leurs idées ; d’autre part, les autres, apathiques, regardent faire en silence. Un Iranien peut bien maudire la situation affligeante dans laquelle il vit, mais il s’en accommode aisément et accepte les humiliations, pourvu qu’il puisse optimiser sa situation personnelle par mensonge, hypocrisie et corruption.

Son Eminence, le guide suprême et dictateur Ali Khamenei, aime à prêcher dans des réunions où les hommes sont assis à ses pieds et l’applaudissent. Ali Djoun soliloque sans fin dans un jargon monotone Farsi-Arabe et avec une grammaire approximative. Tous les Iraniens ont participé ou ont entendu parler de ces réunions, au cours de ces 35 dernières années. Même écœurés, ils ne me manifestent aucun signe de vouloir y changer quoi que ce soit. Les Iraniens ont perdu leur virilité; ils n’ont aucune ambition, aucun projet pour leur pays. Le 1er Juin 2014, prenant part à une réunion pour les milieux universitaires organisée par notre tyran très islamique, nos professeurs ont prouvé qu’ils ne considèrent pas l’enseignement comme une mission de première importance.

Une fois de plus, ce jour-là, Khamenei a débité ses conneries sur l’économie iranienne, la politique en général et l’esprit académique dans le cadre de la morale islamique. Alors que des chercheurs ont assisté à la réunion, s’ennuyant à mourir mais applaudissant, Khamenei a souligné les limites des libertés académiques dans la République Islamique de l’Iran. Tout en admettant que les projets de recherche iraniens pourraient être un peu, – (euphémisme criant) -, inférieur à ceux de leurs concurrents, Khamenei a déclaré: «Les universités ne doivent pas être un repaire pour débattre de questions politiques destructrices. Celles-ci ne sont que des poisons mortels pour les progrès scientifiques et un obstacle à notre développement dans les sciences ». [Sic]

En d’autres termes, continuez avec vos pipettes et vos centrifugeuses,
mais fermez votre gueule!

Le monde de la recherche académique est fondé sur la liberté de pensée, sur le libre arbitre et la liberté d’expression, dans TOUS les domaines, de la science exacte, – mathématiques et physique -, aux sciences humaines.

Si nous devions nous accommoder des dogmes théologiques, vous, – lecteur -, ne seriez certainement pas en mesure de lire ce texte. Sans les efforts des libres penseurs et des académiques pour imposer, au 11e siècle, l’introduction des chiffres arabes dans Occident très chrétien, nous n’aurions pas aujourd’hui les mathématiques, les algorithmes, les ordinateurs … Peut-être même devrions-nous mener nos affaires en utilisant un boulier en chiffres romains.

Ce que Khamenei a déclaré aux universitaires NE DOIT PAS être applaudi par les savants et les professeurs iraniens. Il DOIT y avoir de fortes manifestations contre le massacre de liberté de pensée par la censure islamique, dans les universités. En Juillet 1999, il aurait fallu une farouche résistance au despotisme après la tuerie des étudiants survenu pendant la présidence de M. Khatami. H. Rouhani était alors son conseiller en matière de sécurité.

Dans le passé, aucune protestation de la part des universitaires. Aujourd’hui, il n’y en a pas non plus. Et demain, on protestera?

Tout au long de la dictature des religieux islamiques, des générations d’étudiants et d’enseignants iraniens ont été réduits en esclavage au profit du dogmatisme, des superstitions et de l’aveuglement des ayatollahs. Aujourd’hui, les étudiants et les professeurs sont blasés; ils ne sentent même plus le fardeau, incapable de juger de la situation.

Vous n’êtes nullement convaincu? Allez à la rencontre des étudiants qui arrivent fraîchement de l’Iran pour s’inscrire à la maitrise ou au doctorat dans des facultés occidentales. Questionnez-les sur l’esprit de la liberté académique et le libre arbitre. Tôt ou tard, vous vous rendrez compte que le refus de la réalité est si ancré dans leurs habitudes, et leur mentalité, qu’il leur est très difficile d’émerger du lavage de cerveau subi. L’acceptation simple de la liberté de pensée et de son expression peut prendre des décennies.

Académiques et mauviettes: aussi à l’étranger

Une fois, dans une faculté en l’Occident, un étudiant en sciences sociales a demandé à son professeur d’origine iranienne pourquoi il n’avait jamais publié un article sur les affaires iraniennes. Il a répondu qu’en le faisant, il ne serait plus «objectif». Cette réponse m’intrigue depuis.

Est-ce que cela signifie que les écrivains et chercheurs, américain, belge, britannique, français, suédois … etc., qui ont écrit sur les questions sociales et politiques de leur pays étaient subjectifs? Pensez à J. Locke, N. Machiavel, H. Zwingli et des centaines d’autres de votre choix.
Ou pire, voulait-il cacher ses idées et ses pensées, quelles qu’elles soient, comme tout Iranien apprend à le faire dès le berceau?

Chaque société a sa propre intelligentsia, qui opère comme une locomotive tirant les wagons. Les professeurs en sont, par vocation, partie intégrante.

Si nos universitaires se comportent et scandent comme les bassijis illettrés : « Ma vie pour le Leader », alors les perspectives de l’Iran, pour la construction du pays, sont sombres. Il n’y aura pas de force motrice constructive. Nos chercheurs en sciences exactes peuvent être brillants dans leur domaine. Mais eux, ainsi que nos professeurs en sciences humaines, ne sont que des mauviettes. Tous assis dans le dernier wagon avec des bigots ignorants, applaudissant un tyran.

Print Friendly, PDF & Email