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Hassan Rouhani à Davos: farce réformateur

En Suisse, au World Economic Forum-Davos, les médias occidentaux présentent H. Rouhani comme un réformateur. Ils adulent le bouffon d'Ali Khamenei.

Hassan Rouhani à Davos: farce réformateur

Ce commentaire nous est parvenu:

« Je me réfère aux interviews médiatisés de M. H. Rouhani, président Iraniens, lors sa visite au World Economic Forum de Davos (Suisse), 22-23 janvier 2014. Je travaille dans le secteur énergétique.

Lors de des interviews précédemment faits avec l’ex-président Iranien, M. Ahmadinejad, entre 2009 et 2013, les reporters avaient su habilement le mettre au défi et le pousser à bout sur et avaient réussi de lui faire sortir le fond de sa pensée.
En contrepartie, j’ai trouvé les récentes interviews de M. H. Rouhani sans substance, et préparée à l’avance ; comme si les questions étaient choisies par le président iranien, en faisant particulièrement attention de lui donner le temps de s’exprimer et de ne pas adresser les sujets qui fâchent.

Depuis son élection en juin 2013, la plupart des médias occidentaux présentent M. Rouhani comme un réformateur, ouvert au dialogue; quelqu’un avec qui l’on peut parler et surtout faire des affaires. Même, on le compare à M. Mikhail Sergeivich Gorbatchev.

Lors de mes derniers voyages professionnels en Iran, il y de cela quelques semaines, j’ai trouvé qu’à bien des égards la situation s’est empirée, notamment en ce qui est la censure de l’Internet, les abus de droits de l’homme, corruption, prostitution, usage de la drogue et la pollution à Téhéran et autres grandes villes. La dégradation actuelle, par rapport à la présidence de M. Ahmadinejâd, est même inimaginable.

Actuellement, les Pâsdârân-IRGC (gardiens de la révolution) n’attendent que la première tranche de 500 millions de US dollars qui devraient recevoir de la part des américains et européens ce premier février 2014, afin de se le répartir, comme des banquiers qui s’octroient les bonus au début de l’année.

M. Rouhani est venu à Davos avec Messieurs Bijan Namdar Zangeneh et J. Zarif, pour attirer l’attention des hommes d’affaires et les investissements en Iran. Le but étant de faire répartir l’économie iranienne et de retrouver un pouvoir financier qui leur permettra de servir les buts militaires et idéologiques de la République Islamique et du Guide Suprême, Ali Khamenei.

On se demande pourquoi lors de ses interviews, M. Rouhani n’a pas eu à répondre aux vraies questions qui fâchent, notamment : les augmentations de sentences de morts (cf : rapport 2014 de Human Rights Watch), son double langage afin de ne rien abandonner sur le programme nucléaire (cf: les médias iraniens), et aussi de savoir s’il reconnaissait ou non le droit d’Israël à exister. Il serait temps de faire sortir M. Rouhani de sa peau d’agneau et de faire voir son vrai visage de loup fourbe, produit naturel du régime de Velayat-e Faqih. Posant en défenseur de la démocratie et élections libres, il a vite oubliée le processus non-démocratique qui a conduit à sa nomination.

Mes expériences professionnelles m’ont clairement démontré que les problèmes de l’Iran n’ont que peu de corrélation avec les embargos et sanctions. Ces problèmes sont plutôt issus de mauvaises gestions, corruptions, malversations et escroqueries, qui ont été tous bénis par les gouvernements successifs et les apparatchiks au pouvoir. Les sanctions ont simplement montrés les failles, car l’argent facile n’est plus à disposition pour cacher les problèmes.

Je parle parfaitement persan, et je trouve honteux de comparer M. H. Rouhani et M. M-S Gorbatchev. M. Gorbatchev a réussi à faire une transition sans bain de sang, alors que M. Rouhani ne veut qu’acheter du temps pour renforcer la République islamique de façon militaire, nucléaire et financière.

Signé : B.N. le 24 Janvier 2014

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